BILAN CGT 2022-2025 : LA LUTTE CONTINUE POUR VOS DROITS !
Depuis 2022, vous avez vécu des changements majeurs : restructurations, plans d’économie, et des négociations sociales qui ont souvent laissé des traces dans vos salaires, vos conditions de travail, et même dans la façon dont vous êtes représenté·es. Certains diront que des accords ont été signés, que des avancées ont été obtenues. Mais à quel prix ?
Prenons un moment pour nous demander :
- Ces accords vous ont-ils vraiment protégé·es ?
- Ont-ils renforcé votre pouvoir d’achat, sécurisé votre emploi, garanti votre dignité au travail ?
- Ou ont-ils, au contraire, normalisé des reculs, en échange de quelques miettes présentées comme des victoires ?
La question n’est pas de savoir qui a signé, mais ce qui a été signé. Et surtout, qui en a vraiment bénéficié ?
NAO 2025 : Quand la direction impose ses règles
En 2025, faute d’entente avec l’ensemble des syndicats, la direction a imposé unilatéralement ses mesures sur les NAO. Accepter ces conditions sans combat, c’est laisser la direction décider seule de votre avenir salarial. Cela pose une question cruciale : si certains syndicats valident des mesures imposées sans négociation réelle, qui défendra vos intérêts demain ?
Ces dernières années, les négociations salariales ont renforcé les inégalités :
- 4 % en 2024, à peine l’inflation en 2025 : des enveloppes insuffisantes, qui ne couvrent même pas la hausse des prix.
- Des augmentations réservées à une minorité (P4, P5), tandis que la majorité voit son pouvoir d’achat diminuer.
- Un système d’évaluation subjectif, où les mieux noté·es sont favorisé·es… et les autres laissé·es pour compte.
La CGT, elle, a toujours exigé des augmentations collectives pour que toutes et tous bénéficient d’une hausse de salaire, sans distinction ni favoritisme. Parce que votre travail mérite une reconnaissance juste et équitable, et non pas une compétition interne qui vous divise.
On vous a dit : « C’est déjà ça. » Mais quand « ça » signifie que certains gagnent tandis que d’autres perdent, est-ce vraiment une victoire ?
La CGT a refusé de signer les NAO 2025 :
- Parce qu’une enveloppe à l’inflation, c’est une baisse de salaire déguisée.
- Parce que les inégalités ne se résolvent pas toutes seules – elles s’aggravent quand on les ignore.
- Parce que accepter des mesures unilatérales, c’est renoncer à défendre vos droits.
Notre exigence reste claire : des augmentations pour tou·tes, pas pour une élite. Votre dignité n’est pas négociable.
Restructurations et Plan FIT @Digital&IT : quand l’action fait la différence
Dès l’annonce du plan FIT en décembre 2024 nous vous avons informés, soutenus. Si l’ensemble des élu·es au CSE ont refusé ce projet, seule la CGT est passée à l’action dès le premier jour et continue de se battre aujourd’hui pour défendre vos droits.
Contrairement à d’autres, nous n’avons pas attendu. Nous avons immédiatement créé le collectif 600 pour :
Soutenir activement les salarié·es impacté·es par les suppressions de postes et les mobilités internes,
Exiger des garanties sociales concrètes pour celles et ceux contraint·es à la mobilité,
Dénoncer les inégalités de traitement entre les différentes entités du groupe (ALIT, ALHIST-ALSF-ALSD, ALFI, ALSA, ALIZENT),
Réclamer un statut unique pour tou·tes les salarié·es de l’IT/Digital, afin que personne ne soit perdant selon son affectation.
Alors que certains se contentaient d’un refus symbolique, la CGT a agi parce que refuser ne suffit pas, il faut résister.
La question est claire : Voulez-vous des élu·es qui se contentent de dire non… ou des élu·es qui passent à l’action pour vous défendre ? Avec le collectif 600, nous avons prouvé que la mobilisation paye. Et nous continuerons de nous battre pour vous.
Intéressement et primes : l’illusion de la générosité
L’intéressement a légèrement augmenté ? Oui. Mais pour qui ? Un système basé sur le salaire brut signifie que plus vous gagnez, plus vous touchez. Résultat : les mêmes profitent toujours.
On nous a vendu cela comme une « revalorisation ». Mais une revalorisation qui exclut les plus modestes mérite-t-elle vraiment ce nom ?
Et que dire des primes (CESU Handicap, abondement intéressement), présentées comme des « gestes sociaux » ? Quand ces « gestes » ne compensent même pas l’érosion de votre salaire, ne sont-ils pas plutôt des leurres pour faire passer la pilule ?
Handicap : un accord inacceptable, symbole d’une précarisation en marche
L’accord Handicap 2025 proposé pour Air Liquide IT était inacceptable – et la CGT a refusé de le signer. Pourquoi ?
- Des mesures clairement inférieures à celles appliquées dans les autres filiales du groupe Air Liquide.
- Aucune garantie sérieuse sur l’embauche des travailleurs en situation de handicap, malgré les obligations légales.
- Un recul social flagrant par rapport aux standards du groupe, qui annonce le début d’une précarisation ciblée des salarié·es de l’IT.
Ce n’est pas un simple accord raté, c’est un signal d’alarme : Après les salaires, les conditions de travail, voilà que les droits des travailleurs en situation de handicap sont aussi menacés.
On a tenté de nous faire avaler : « Mieux vaut ça que rien. » Mais quand « ça » signifie un recul historique par rapport aux autres filiales, la CGT ne peut pas cautionner. Quand « ça » ouvre la porte à une précarisation accrue de l’IT, notre réponse est claire : NON.
La CGT a refusé de signer cet accord parce que : Nous refusons l’idée que l’IT doive avoir des droits inférieurs aux autres entités du groupe.
Nous dénonçons une logique de deux poids, deux mesures qui fragilise les salarié·es les plus vulnérables.
Nous exigeons un alignement immédiat sur les meilleures pratiques sociales d’Air Liquide.
Vos droits ne sont pas négociables. La CGT continuera de se battre pour les défendre, sans compromis.
QVT, GEPP, astreintes : des accords signés, mais pas sans vigilance
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la CGT n’a pas refusé tous les accords. Nous avons signé ceux sur la QVT, le GEPP, et les astreintes et interventions programmées – mais pas sans réserves, et surtout pas sans combat.
- QVT : Nous avons émis des réserves fortes, notamment sur l’égalité professionnelle. Les mesures restent insuffisantes, et nous resterons offensifs pour exiger des avancées réelles.
- GEPP : Nous avons obtenu le maintien des acquis, mais nous serons d’une vigilance extrême sur l’équité des déroulements de carrière. Parce qu’un accord, ça ne se signe pas les yeux fermés – ça se surveille, ça se fait respecter.
- Astreintes et interventions programmées : La CGT est à l’origine de cette négociation. Nous avons articulé les deux régimes pour une meilleure prise en charge des jours fériés et des ponts, tout en conservant les mesures essentielles. Ici, nous avons signé parce que l’accord améliorait concrètement votre quotidien – mais sans jamais lâcher sur l’essentiel.
Notre ligne est claire : Nous signons quand c’est juste. Nous refusons quand c’est injuste. Et nous surveillons toujours.
Élections CSE 2025 : le moment de vérité
Au CSE, la CGT représente tous les salariés. Pourtant, les sièges dans les commissions clés ont été accaparés par d’autres, malgré nos scores électoraux.
La justice a d’ailleurs condamné la direction à deux reprises en 2024 et 2025 pour défaut de neutralité syndicale, prouvant qu’elle a favorisé la CFE-CGC.
Favoris de la direction,
allez-vous encore voter pour eux ?
Mais ce n’est pas tout. Au sein même du CSE, l’ensemble des sièges en commission ont été accaparés par ceux qui se réclament de la majorité. Une belle démonstration de respect de la démocratie, n’est-ce pas ?
Aujourd’hui, vous êtes invités à voter. Mais avant de glisser un bulletin dans l’urne, posez-vous la question :
- Qui a vraiment défendu vos intérêts ces trois dernières années ?
- Qui a signé des accords qui vous ont coûté plus qu’ils ne vous ont rapporté ?
- Qui a préféré les compromis faciles à la confrontation nécessaire ?
La CGT : le seul choix qui vous appartient vraiment
Nous ne vous promettons pas des miracles. Nous vous promettons une chose : votre voix sera la nôtre.
- Pas de signature d’accords qui vous appauvrissent.
- Pas de compromis sur votre dos.
- Pas de gestion des reculs, mais un combat pour les inverser.
Du 3 au 8 octobre, ne votez pas par habitude. Votez par conviction. Ne votez pas pour ceux qui ont géré la casse. Votez pour celles et ceux qui veulent la stopper.
Votre bulletin, c’est votre pouvoir. Utilisez-le.
Votez CGT. Parce que vous méritez mieux que des élu·es qui signent. Vous méritez des élu·es qui résistent. Votez CGT. Parce que vous méritez une représentation qui ne s’accapare pas tous les sièges, mais qui défend vraiment vos droits.